L’exercice consistait à nous replacer dans les années 20, peu de temps avant la construction de la villa Laroche-Jeanneret, et de répondre à un concours lancé dans le cadre de la construction d’une maison individuelle destinée à des amateurs d’art sur le terrain de l’actuelle villa de Le Corbusier.

 

Après avoir analysé le site et le fonctionnement d’une habitation, il m’est apparu intéressant d›orienter mon travail sur les oppositions que l’on pouvait retrouver à l'intérieur d’une habitation individuelle.

​

Oppositions :

     - du jour et de la nuit,

     - de la lumière et de l›obscurité,

     - du vide et du plein,

     - de la transparence et de l›opacité...

 

Afin de retranscrire architecturalement cette dualité, la villa s›organise autour de deux éléments principaux, un volume vertical pour les espaces privés et un volume horizontal pour les espaces publics.

 

Signal fort, marqué par sa position au fond du square, la tour créée est telle un monolithe arraché de terre contrairement à la verrière qui s’étend sur la quasitotalité de la parcelle.

​

Depuis l’entrée du square, la tour de la villa semble jouer à cache cache entre les différents peupliers et arbres de haute tige environnants. Attisé par la curiosité de ce jeu de géants, le visiteur est immédiatement happé au bout de l’impasse.

​

Il franchit ensuite le portail pour se retouver entre une ligne minérale et une ligne végétale semblant lui indiquer la direction à suivre. Cet aménagement extérieur permet de disposer d’un premier espace d’exposition, chaque oeuvre disposant d’un “cadre naturel” formé par l’espace entre les arbres.

 

Le passage de l’extérieur à l’intérieur est progressif. La progressivité est d’autant plus forte que les lignes minérales et végétales se poursuivent et pénètrent à l’intérieur du volume. Le portique de béton franchi, l’invité se retrouve dans le hall d’exposition (l’espace public). La verrière est l’élément architectural caractérisant cet espace, elle s’efface au profit des oeuvres exposées.

​

Le visiteur, intime, sera invité à prendre place autour de la table de la salle à manger située au rez-de-chaussée du monolithe, légèrement en contrebas. Le salon est ensuite accessible via le plan incliné. Salon et salle à manger forment les espaces semi-privés, situés à l’intersection du verre et du béton.

 

A partir du premier étage, l’escalier d’accès aux chambres et à la terrasse marque le début de la zone privative.